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Professor Longhair, Earl King & The Meters

Dr John, accompagnĂ© par The Meters est rejoint sur scĂšne par le Professor Longhair (piano), Earl King (guitare) dans cette vidĂ©o de 1974, lors d’un concert tĂ©lĂ©visĂ©.

Le final…
SOUNDSTAGE – « NEW ORLEANS SWAMP »

C’est la crĂšme du Blues, du Rhythm and Blues et du Funk de La Nouvelle-OrlĂ©ans sur scĂšne entre bayou et voodoo.

Je ne vais pas vous reprĂ©senter Dr John, l’un de mes musiciens favoris, car il a son propre billet sur ce blog depuis fort longtemps. Voici les autres :

Professor Longhair

Henry Roeland Byrd (1918-1980), nĂ© en Louisiane, est un musicien lĂ©gendaire de blues de La Nouvelle-OrlĂ©ans. Il a un style de piano unique, combinant de multiples styles comme « rumba, mambo et calypso », ainsi qu’une voix venue des profondeurs.

Professor Longhair – Mardi Gras in New Orleans
Big Chief

Earl King

Earl King (1934-2003) est un chanteur, guitariste et compositeur américain, connu pour avoir composé le titre Come On, repris notamment par Jimi Hendrix.

The Meters

The Meters, groupe amĂ©ricain de Funk, principalement dans les annĂ©es 1960 et 1970, s’est produit en juin 1973 Ă  Paris, salle Pleyel et au Festival de Jazz de Montreux en accompagnement des artistes citĂ©s plus haut et aussi d’Allen Toussaint.

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New Orleans Jass

D’aussi loin que je m’en souvienne, le premier genre musical qui m’ait imprĂ©gnĂ© est le Jazz New Orleans et/ou Dixieland.
Je devais avoir 6 ans
 C’Ă©tait un week-end pluvieux, du cĂŽtĂ© de Nantes, et mon papa avait dĂ©cidĂ© d’enregistrer ses vieux 78T sur des bandes magnĂ©tiques. Cette collection de disques lui servait pendant les annĂ©es 50 pour des soirĂ©es organisĂ©es entre ami(e)s et d’autres venaient peut-ĂȘtre de son pĂšre.
Je me souviens donc trĂšs bien de ces 2 jours, oĂč, dans une piĂšce lĂ©gĂšrement enfumĂ©e par sa pipe, il passait chaque disque l’un aprĂšs l’autre et faisait tourner son magnĂ©tophone


Ce qui explique qu’aprĂšs toutes ces annĂ©es, j’ai gardĂ© une passion pour le Jazz New Orleans et le Dixieland, mais j’Ă©coute aussi tous types de Jazz, qu’il soit ancien (surtout) ou contemporain (avec certaines « limites » malgrĂ© tout dans l’avant-gardisme), car probablement, c’est ce qui a formĂ© mon oreille et mes goĂ»ts.

Ce billet est une compilation, mise à jour à la date de publication, de multiples posts diffusés dans le passé sur différentes plateformes.

NDLA

Un siĂšcle de Jazz

Il y a quelques années, le Musée du Quai Branly avait présenté une exposition nommée Le siÚcle du Jazz.

SiĂšcle Jazz - catalogue

Parce que le Jazz a marquĂ© de son empreinte le XXĂšme siĂšcle, tant musicalement qu’artistiquement, l’exposition proposait un parcours entre musique, peinture, photographie, littĂ©rature, arts graphiques et cinĂ©ma.
MĂȘme si la chronologie dĂ©marre avant 1917, date « officiellement » acceptĂ©e comme marquant la naissance du Jazz, et si bien entendu, et heureusement, le « volet AmĂ©ricain » est bien sĂ»r prĂ©sent, l’exposition se concentrait sur l’Ă©volution de ce style musical dans les annĂ©es 30 et 40 en Europe et en France.

Pour les audiophiles, l’exposition pouvait se suivre Ă  travers des extraits musicaux, dont des soundies, ancĂȘtres des clips vidĂ©os.
L’influence du Jazz a Ă©tĂ© (l’est-elle encore ?) si forte sur les autres expressions artistiques, qu’il Ă©tait aussi possible de prendre du recul et de visiter « ce siĂšcle » Ă  travers peintures, photos, affiches, etc. Ainsi, Dubuffet, Matisse ou Pollock Ă©taient aussi de la partie. De quoi Ă©mouvoir tous les sens ou presque


En parallĂšle, des concerts Ă©taient proposĂ©s sur le thĂšme Africa Jazz, le Jazz Ă  la rencontre de ses racines africaines, oĂč l’on pouvait Ă©couter Jack Dejohnette face Ă  un griot Mauritanien, le groupe de cuivres « Le Tigre des Platanes » revisitant le swinging Addis-Abeba des annĂ©es 70 ou Randy Weston immergĂ© dans la musique Gnawa du Maroc.

Les racines « Jass »

Comme un tel billet ne serait rien sans un peu de musique, voici le morceau qui est considéré comme le premier enregistrement affichant le mot « Jazz », sur 78T en 1917 par le groupe Original Dixieland Jass Band (qui se renommera ensuite Original Dixieland Jazz Band).

Livery Stable Blues (Face A)

Dixie Jass Band One Step (Face B)

Pour mĂ©moire, 1917 est aussi l’annĂ©e oĂč les bouges du « quartier chaud » de la Nouvelle OrlĂ©ans, oĂč se jouait les musiques-terreau du Jazz, furent fermĂ©s, engendrant la dispersion des musiciens et leur remontĂ©e vers les grandes villes du nord des Etats-Unis


Pourquoi ce premier enregistrement est-il rĂ©alisĂ© par des musiciens blancs ? Si vous vous posez la question, vous trouverez forcĂ©ment la rĂ©ponse dans la sĂ©grĂ©gation raciale de cette Ă©poque… Si vous voulez situer le contexte, regardez le film Ma Rainey’s Black Bottom.

En avant la musique !

La Nouvelle OrlĂ©ans a fait Ă©merger tant de musiciens et artistes, qu’il faudra bien d’autres posts pour couvrir le sujet
 Dr John, bien sĂ»r, mais il ne faut pas oublier Professor Longhair, les Neville Brothers, Allen Toussaint et tant d’autres


En attendant, voici quelques exemples, avec en place d’honneur mes prĂ©fĂ©rĂ©s : FireHouse 5+2, un groupe d’animateurs Disney qui se rĂ©unissaient pendant leurs pauses Ă  la fin des annĂ©es 40 pour des « boeufs » et qui finalement ont dĂ©cidĂ© d’en « faire leur mĂ©tier » avec de nombreuses tournĂ©es, apparitions dans des films et des enregistrements.

Un court dessin animé (avec Goofy !)

Tiger Rag

Si vous avez d’autres vidĂ©os Ă  conseiller, merci de les ajouter dans les commentaires


George Lewis New Orleans Jazz Band – Mahogany Hall Stomp


All that Jazz, from New Orleans to NYC

En fouillant en ligne comme Ă  mon habitude, j’Ă©tais tombĂ© sur une vidĂ©o, maintenant inaccessible, qui retraçait en un peu moins de 2 heures, l’histoire du Jazz, la fusion des styles, rythmes et instruments venus se croiser sur le continent amĂ©ricain. Elle a maintenant disparu, mais j’en ai trouvĂ© d’autres ci-dessous.

Au fil du documentaire, on pouvait croiser Jelly Roll Morton, Ma Rainey, Fats Waller, Benny Goodman, The Dorsey Brothers, Django Rheinhardt


On peut bien sûr ajouter de nombreux noms dans la liste de tous ceux qui ont posé les bases, puis fait évoluer le genre musical : Huddie « Leadbelly » Leadbetter, Big Bill Broonzy, Blind Lemon Jefferson, Scott Joplin, King Oliver, Clarence Williams, Sydney Bechet, Sonny Boy Williamson, Bessie Smith, Benny Carter, Duke Ellington et Louis Armstrong bien sûr.

Avant les annĂ©es 30 et 40, les grandes annĂ©es du Swing, on parle surtout d’Early Jazz. Car, Ă  travers ses origines, bien avant le dĂ©but du 20Ăšme siĂšcle, le Jazz a Ă©voluĂ© depuis une musique rĂ©gionale, spĂ©cifique Ă  la rĂ©gion de la Nouvelle OrlĂ©ans, prenant ses racines dans le Blues, lui-mĂȘme issu des chants et rythmes des esclaves, pour devenir un genre populaire Ă  part entiĂšre, puis s’est diffusĂ© partout dans le monde.
Musique de danse, musique de « bordel », musique de dĂ©filĂ© mortuaire, le Jazz a plongĂ© ses racines les plus profondes dans le continent Africain et est devenu un genre complet lors de ses rencontres successives avec d’autres rythmes, styles et instruments. DĂ©couvrez la grande histoire du Jazz


History of Jazz

Ce court documentaire (EN) retrace les racines du Jazz depuis ses origines liées aux traites négriÚres.

Les origines du Jazz à la Nouvelle Orléans (par Stefan Sargent)

Congo Square - New Orleans-1886
Engraving by E. W. Kemble, to illustrate article “The Dance in Place Congo” by George Washington Cable, published in Century Magazine, February, 1886

Blue Note – A Story of Modern Jazz

Trailer

Bien sĂ»r, ce billet est loin d’ĂȘtre exhaustif, mais j’espĂšre qu’il vous aura donnĂ© le goĂ»t d’aller plus loin !