La pandémie de la Covid-19.
Ce billet est la suite de Coup de gueule !
Les pandĂ©mies (du grec ancien Ï៶Μ « tous », et ÎŽáżÎŒÎżÏ « peuple », une Ă©pidĂ©mie qui sâĂ©tend Ă lâensemble des populations, Ă notre « village mondial ») ont, depuis toujours, Ă©tĂ© des compagnons de route indĂ©sirables de lâhumanitĂ© : les grandes pestes, les grippes, dont celle dite « espagnole », et le VIH bien entendu. Mais, il ne faut pas oublier pour autant le Paludisme (Malaria), Ebola (EVD), Lassa, Zika, Chikungunya, Dengue et dâautres coronavirus (SRAS, MERS), qui font aussi des ravages sur la planĂšte, en particulier sur le continent Africain, mais pas seulement. Dans certains cas, il existe dĂ©jĂ des moyens de contrĂŽle ou une prĂ©vention bien rodĂ©e. Pas pour tout, malheureusement.
Mais voilĂ que, sans prĂ©venir, un nouveau « visiteur », la dĂ©sormais cĂ©lĂšbre COVID-19 se prĂ©sente. Et nos sociĂ©tĂ©s humaines Ă©taient loin d’ĂȘtre prĂȘtes Ă l’accueillirâŠ
Origines des pandémies
Les Ă©pi- ou pandĂ©mies apparaissent en particulier au cours de l’histoire, lors de dĂ©sĂ©quilibres majeurs liĂ©s Ă des modifications sociales ou environnementales :
- Changements démographiques : urbanisation, densité des populations, déplacements et migrations,
- Comportements individuels : sexe, alimentation, rassemblements, tourisme…
- Modifications Ă©cologiques : catastrophes naturelles, bien sĂ»r, mais aussi dĂ©veloppement industriel, dĂ©forestation, agriculture intensive…
- Commerce international : marchandises qui contiennent ou transportent des vecteurs potentiels de maladies ou bien commerce, lĂ©gal ou illĂ©gal, d’animaux vivants…
- SystĂšmes de santĂ© dĂ©faillants : vaccinations limitĂ©es, manque de prĂ©vention ou surveillance, infrastructures sanitaires sous-Ă©valuĂ©es, sous-Ă©quipĂ©es et sous-financĂ©es…
Remarque : lâun des points importants que nous devons aussi prendre en compte, du fait de son impact grandissant, est la rĂ©sistance aux antibiotiques, tant chez lâhomme que lâanimal… La rĂ©sistance est apparue par exemple pour diffĂ©rents anti-paludiques. Ne pas oublier non plus, lâusage intensif d’engrais et pesticides chimiques aux effets indĂ©sirables (mal contrĂŽlĂ©s et connus la majoritĂ© du temps) sur les plantes, les sols et les ĂȘtres vivants.
Ce coronavirus qui nous a tous contraints à des mesures de précaution qui vont durer encore un bon moment, ne nous est pas tombé dessus « comme ça » ou « par hasard ».
Je vois déjà les fans de complots et de désinformation se frotter les mains, mais je ne suis pas fait de ce bois-là .
Non, nous sommes allĂ©s le dĂ©busquer, nous-mĂȘmes, lĂ oĂč il se cachait tranquillement ! En effet, ces virus existent dans la nature, Ă lâĂ©tat « sauvage », le plus souvent portĂ©s par des vertĂ©brĂ©s, volants ou pas, Ă sang chaud, au fond des forĂȘts. On estime quâil en existerait environ 5 Ă 6000 variantes ! Malheureusement, lâhomme va de plus en plus souvent Ă leur rencontre, Ă leur contact et le virus en profite pour muter et sâadapter Ă son nouvel hĂŽte. Câest ce que nous vivons actuellement.
La pandémie COVID-19
“The art of ship handling involves the effective use of forces under control to overcome the effect of forces not under control.”
– Charles H. Cotter
Ce coronavirus a vraiment pris le monde par surprise (presque…). Et pourtant, des plans de lutte avaient Ă©tĂ© prĂ©parĂ©s de longue date sur le papier dans lâhypothĂšse dâune pandĂ©mie « Ă venir ». Mais cela ne voulait pas dire pour autant que les Ă©tats Ă©taient rĂ©ellement prĂȘts, tant Ă agir quâĂ assumer leurs responsabilitĂ©s.

Le premier constat que lâon peut faire est que lâĂ©tat dâimprĂ©paration gĂ©nĂ©ral (stocks de produits par exemple) Ă©tait on ne peut plus alarmant, sur le mode « mais non, ça nâarrivera jamais⊠» et « il faut faire des Ă©conomies avant tout ! ».
Le second est tout simplement quâaprĂšs des annĂ©es de rĂ©ductions budgĂ©taires drastiques, les systĂšmes de santĂ© et sociaux n’Ă©taient pas prĂ©parĂ©s Ă absorber un tel choc, que seuls les personnels, des mĂ©decins aux infirmiĂšres, ont pu pallier par leur Ă©nergie et leur bon esprit (ce qui en a dâailleurs tuĂ© un nombre certain et ce nâest pas fini).
Des annĂ©es de dĂ©sengagement financier ont laissĂ© sur le carreau un environnement social et sanitaire qui nâa pu absorber cette “agression virale” que grĂące Ă la solidaritĂ© humaine et Ă la rĂ©silience des professionnels de santĂ©, dans un dĂ©sordre de soubresauts oĂč la communication politique a dĂ©montrĂ© lâincapacitĂ© de la majoritĂ© des gouvernants Ă prendre leurs responsabilitĂ©s.
Il convient ici de noter, que, comme toujours, ce sont les femmes, des dirigeantes aux infirmiÚres, qui ont su gérer au mieux cette situation si délicate à travers le monde.
La pandĂ©mie COVID-19 a aussi exposĂ© au grand jour une « Ă©trange » anomalie de notre Ă©conomie globale : si elle ne peut croĂźtre en permanence (et sans fin), elle casse, elle sâarrĂȘte et advienne que pourra.
Grandir ou mourir, fais ton choix camarade ! Certains ont déjà choisi pour nous, sans nous demander notre avis, ni notre accord.
Car, on voit clairement que ce virus a surtout mis en avant, dans de nombreux pays, les inĂ©galitĂ©s sociales et Ă©conomiques, et a engendrĂ© bien plus quâune « simple » crise sanitaire.
Et avant mĂȘme que cet Ă©norme problĂšme ne soit terminĂ©, le prochain, connu de longue date, encore plus prĂ©occupant, est en train de nous tomber dessusâŠ

Aussi, notre capacitĂ© Ă rĂ©cupĂ©rer de la pandĂ©mie du COVID-19 devra ĂȘtre âverteâ ou ne sera pas, car le temps presse pour agir sur la crise Ă©cologique qui est en train de nous dĂ©truireâŠ
A suivre…
PS : cette suite de billets a Ă©tĂ© Ă©crite Ă l’Ă©tĂ© 2020, donc avant l’apparition des virus variants, des premiers tests de vaccins, de la mise Ă disposition de ces derniers (oui, enfin pas pour tout le monde… et pas gratuitement), etc. Mais cela ne change rien au fond de ce que je tente de transmettre.